Le marché Rialto à Venise

Me voilà repartie pour l’Italie en compagnie de ma soeur Suzanne en 2005. Quelle aventure! Il faut dire que Suzanne a l’habitude de voyager en première classe. Pas le luxe somptueux saoudien,  mais le chic, oui. Ce n’est pas mon cas. Depuis toujours, quand je voyage par plaisir, j’évite les grands hôtels, non seulement parce que je n’en ai pas les moyens, mais surtout parce que j’aime me rapprocher de l’habitant, me frotter à son quotidien.

Suzanne rêvait de l’Italie depuis oh, combien d’années et tenait à en voir le plus possible. Voilà donc sa chance, ou devrais-je dire ma chance, car son mari n’était pas le moindrement attiré par la chose, ce qui a donné du souffle et des moyens à notre escapade.

Le hic, c’est le temps que nous disposions pour cette belle petite virée en Italie. Douze jours, incluant les déplacements, aller-retour. C’est tout. Rome, Venise, Florence et, grâce à la bienveillance de mon amie, l’importatrice de vins Alyne Carmelina Russo, deux magnifiques vignobles en Toscane :

et Moris Farms à l’extrême-Ouest de la Toscane

Que de beaux souvenirs.

Pour économiser du temps, j’ai suggéré à Suzanne de prendre le train de nuit entre Rome et Venise. Bien que nous avions réservé une cabine à deux lits superposés en classe affaires, semblerait-il que les affaires étaient plutôt maigres. Il fallait nous voir dans notre minuscule cabine à balancer comme des cèdres dans l’oeil d’une tempête quand le train prenait une virée et la proie du bruit infernal quand on ouvrait les fenêtres pour une bouffée d’air. Les photos de cette nuit-là sont censurées.

Il devait être 07 : 00 du matin à notre arrivée à Venise. Pas l’ombre d’un bruit. Les Vénitiens prennent leur temps le matin. Des taxis? Désolée, Suzanne. Ça n’existe pas à Venise. Il nous aurait fallu nous doter à l’avance d’un valet personnel pour transporter nos valises, chose que nous n’avons pas prévue. Suzanne qui tire sa valise sur roulettes. Les roulettes qui sursautent et s’ecchymosent au contact rude du pavé de macadam. Monter et descendre des dizaines de petits ponts, ceux que l’on voit sur les cartes postales. Tourner à gauche, et puis à droite. Et puis à gauche. Eureka! Nous sommes rendues à destination.

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